Le Cinquième Évangile

de Slobodan Šnajder
traduit du croate par Ubavka Zarić, avec la collaboration de Michel Bataillon

Direction Miloš Lazin
Avec Fabrice Clément, Nicolas Combrun, Élodie Huet, Marion Jean, Franck Lacroix, Martin Legros et Federico Ugucionni
En présence de Slobodan Šnajder

Le canon biblique reconnaît quatre Évangiles, bien qu’il en existe d’autres que nous appelons apocryphes. Du terme grec – apocryphe – émane une dimension cachée, secrète, hérétique. Ilija Jakovljević, poète et journaliste, détenu durant la Seconde Guerre mondiale dans un camp d’extermination considéré comme le pendant croate d’Auschwitz, a réussi à tenir un journal quotidien en le cachant dans ses chaussures, en dépit du danger de mort que cela pouvait représenter… pour être finalement liquidé, après la libération, par ceux-là mêmes pour lesquels il avait été emprisonné ; il s’agissait d’une purge antistalinienne classique exécutée selon des méthodes staliniennes, et maquillée en suicide. Jakovljević n’était pas un « homme du Parti », et aujourd’hui encore il reste une zone d’ombre quant à comment il a survécu au camp. Cet homme, au destin tragique, a été au centre des événements dont il s’est fait le témoin en les retranscrivant studieusement dans un langage codé. De ce qui s’est réellement passé derrière les barbelés, nous n’avons pratiquement pas de témoignages directs, exception faite des griffonnages de la section prétendue « spéciale » (Sonderkommando), composée de Juifs chargés « d’actionner » les fours crématoires d’Auschwitz. Mais nous savons bien qu’ils n’ont pas survécu à ce qu’ils ont vu. En s’appuyant sur le journal de Jakovljević, finalement publié en Croatie dans l’indifférence générale, Šnajder a écrit un nouvel Évangile. C’est le drame de la peur sans espoir, de l’enfer sans purgatoire. C’est l’évangile adressé au silence de Dieu, mais aussi un message compassionnel de l’auteur à un homme qui fut avalé par l’Histoire.

Coproduction Compagnie Mappa Mundi / Maison d’Europe et d’Orient
Entrée en libre participation
Réservation recommandée au 01 40 24 00 55

https://www.courrierdesbalkans.fr/une-saison-croate-en-syldavie
http://www.theatre-contemporain.net/spectacles/Le-Cinquieme-evangile/
https://www.placedeslibraires.fr/livre/9782915037661-le-cinquieme-evangile-slobodan-snajder/

Le Cinquième Évangile à la Maison d’Europe et d’Orient


de Slobodan Šnajder, traduit du croate par Ubavka Zarić, avec la collaboration de Michel Bataillon

Lecture-performance :
Direction Miloš Lazin
Avec Fabrice ClémentNicolas CombrunÉlodie Huet, Marion JeanFranck LacroixMartin Legros et Federico Ugucionni
En présence de Slobodan Šnajder
Coproduction Compagnie Mappa Mundi / Maison d’Europe et d’Orient

Le canon biblique reconnaît quatre Évangiles, bien qu’il en existe d’autres que nous appelons apocryphes. Du terme grec – apocryphe – émane une dimension cachée, secrète, hérétique. Ilija Jakovljević, poète et journaliste, détenu durant la Seconde Guerre mondiale dans un camp d’extermination considéré comme le pendant croate d’Auschwitz, a réussi à tenir un journal quotidien en le cachant dans ses chaussures, en dépit du danger de mort que cela pouvait représenter… pour être finalement liquidé, après la libération, par ceux-là mêmes pour lesquels il avait été emprisonné ; il s’agissait d’une purge antistalinienne classique exécutée selon des méthodes staliniennes et maquillée en suicide. Jakovljević n’était pas un « homme du Parti », et aujourd’hui encore il reste une zone d’ombre quant à comment il a survécu au camp. Cet homme au destin tragique a été au centre des événements dont il s’est fait le témoin en les retranscrivant studieusement dans un langage codé. De ce qui s’est réellement passé derrière les barbelés, nous n’avons pratiquement pas de témoignages directs, exception faite des griffonnages de la section prétendue « spéciale » (Sonderkommando), composée de Juifs chargés « d’actionner » les fours crématoires d’Auschwitz. Mais nous savons bien qu’ils n’ont pas survécu à ce qu’ils ont vu. En s’appuyant sur le journal de Jakovljević, finalement publié en Croatie en 1999 dans l’indifférence générale, Šnajder a écrit un nouvel Évangile. C’est le drame de la peur sans espoir, de l’enfer sans purgatoire. C’est l’Évangile adressé au silence de Dieu, mais aussi un message compassionnel de l’auteur à un homme qui fut avalé par l’Histoire.

Le Cinquième Évangile, de Slobodan Šnajder
Traduit du croate par Ubavka Zarić, avec la collaboration de Michel Bataillon.
Œuvre traduite avec le soutien du Centre national du Livre et de la Maison Antoine-Vitez, et publiée aux éditions l’Espace d’un instant, à l’initiative de la Maison d’Europe et d’Orient, avec le soutien de Balkans-Transit, de la Fondation du Crédit Coopératif, de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et du Ministère de la Culture de la République de Croatie.